14/10 : Merci Luc pour ce prompt retour !
Avec nos excuses pour le retard, voici la production du dernier groupe 8 (Bianca,Julie et Sophie) en pièce-jointe.
A bientôt,
Cher Luc Tartar,
Nous voulons vous présenter nos impressions avec un peu de retard sur votre première scène :
Le manque de ponctuation est intéressant et nous a beaucoup désorientés.
L’absence du nom des personnages a aussi été pour nous troublant.
Ces avis toutefois n’étaient pas unanimes.
Le fait de dévoiler les noms de deux personnages à la fin de la scène nous a agréablement surpris.
Le thème du départ est très riche.
9 textes correspondant aux 9 groupes vous seront envoyés. (7 productions vous sont envoyées aujourd’hui, deux demain. Les retardataires qui ont eu quelques problèmes d’organisation s’excusent et vous les enverront demain matin).
On vous souhaite une agréable lecture, espérant que nos textes vous inspireront pour la suite de votre écriture.
Dans l’attente de lire la scène suivante.
La classe de la 4e1 de la CSI.
Bonjour Monsieur Tartar,
Nous nous excusons platement pour notre absence de réponse mais nous avons tous rencontré un problème technique : il était impossible d’accéder au site car il était à chaque fois marqué : « connexion à l’ ENT indisponible ». Nous avons réessayé aujourd’hui mais cela ne marchait toujours pas .Cependant nous avons tout de même pu lire vos remarques et nous vous en remercions. Nous espérons que l’on pourra y répondre au plus vite .
Une dernière petite chose : nous avons regretté que le texte d’Emmanuel Félix et Mathis n’ait pas été
corrigé. Y a t-il eu un oubli dans l’envoi de notre part ?
A très bientôt sur le site.
La classe de 4e de la CSI.
Bonjour les 4e de la CSI, désolé de vous répondre si tard, mais je n’ai pas vu ce message à temps. Pas de problème, vous pouvez prendre le temps de la réponse et cela peut constituer un travail interne à la classe.
Sauf erreur de ma part, je n’ai pas vu la scène d’Emmanuel, Félix et Mathis. Où est-elle ?
A bientôt et bon travail sur la deuxième consigne.
Merci Bianca, Julie et Sophie pour votre scène, qui est juste et crédible, mais qui me laisse sur ma faim. Pourquoi ? Parce que ça démarre bien mais que vous bâclez la deuxième partie et surtout la fin. J’aime bien votre personnage du professeur, vous avez fait l’effort de lui écrire des répliques de "professeur" : il s’exprime bien, posément, mais il n’a manifestement pas beaucoup d’autorité. Il y a une tension dans ce début de scène due à l’opposition entre un élève (Hakim) et le professeur. Mais vous loupez ce passage, que vous n’avez pas développé, c’est dommage. De Hakim, nous n’apprenons rien ! Deux "non", avouez que c’est vraiment peu ! Et de Grace non plus. Là, vous ne faites que reprendre ce que j’ai écrit dans la première scène, sans inventer quoi que ce soit de votre part. Allez, cette scène qui débute bien mérite d’être développée : inventez un dialogue entre le professeur et Hakim, quelque chose qui soit surprenant et qui pourrait énerver Grace et provoquer son départ. Cherchez l’originalité. Ne collez pas trop à la réalité, essayez d’inventer autre chose qu’une classique dispute entre un élève et un professeur. Soyez inventives, Mesdemoiselles. Je compte sur vous !
Bonjour Ambre, Malena et Eva-Luna et merci pour ce travail particulièrement complet ! trois scènes d’un coup, waouh !
Vous avez donc choisi d’écrire la scène précédente, la scène du cours et la scène suivante. Le point fort de votre travail c’est que tout tient sur votre idée de départ : Grace est atteinte d’un cancer des poumons. Grace malade, je n’y avais pas pensé... C’est vrai que ça pourrait expliquer sa sortie du cours. La sensibilité d’une personne malade est souvent exacerbée. Je note ça dans un coin de ma tête. Est-ce que j’en ferai quelque chose pour la suite de la pièce ? Je ne sais pas encore... Bravo donc pour cette idée forte et pour l’avoir déclinée sur ces trois scènes. Tout se tient dans vos scènes et je vous en félicite. Ca raconte vraiment une histoire, avec un début, un milieu et une fin, et le tout à la façon "Tartar", sans les noms des personnages ! Chapeau !
Une question pour finir : avez-vous travaillé ensemble ou chacune d’entre vous a-t-elle écrit sa scène ?
Bonjour Jade, Estelle et Alexa, et merci pour votre scène qui raconte de manière très juste ce qui s’est passé en cours. Ce que je préfère dans votre scène, c’est la stupeur qui saisit les élèves et le professeur au moment où Grace se lève et sort. Il y a là un enchaînement de répliques que j’aime beaucoup et qui pourrait être un peu plus long d’ailleurs. Et puis... on a envie de savoir ce qui se passe une fois que le professeur est sorti de la classe...
C’est bien aussi que vous abordiez de front la situation des migrants. Le théâtre se doit de parler du monde d’aujourd’hui. Pour aller plus loin, je vous conseillerais de développer l’inquiétude des personnages à la fin de la scène.
C’est une bonne idée, jeunes gens, que cette attitude de Hakim qui ne cesse d’employer un mot pour un autre, même si on ne comprend pas très bien pourquoi il agit ainsi. Est-il vexé, jaloux, de la "supériorité" de Grace, de son côté "bonne élève" ? Lui a-t-elle dit quelque chose qui l’a blessé ? Il s’est passé quelque chose manifestement car elle est surprise du comportement de Hakim. C’est donc qu’il ne se comporte pas comme ça habituellement. Vous avez fait un bon travail sur les sonorités, sur les homophonies. Ca me plaît bien. J’aime beaucoup les jeux sur les sonorités et sur les mots, comme vous avez pu le constater dans la première scène. Une chose m’intrigue dans votre scène, c’est cette histoire de l’Autriche... Et si Hakim expliquait les raisons de son comportement ? Que dirait-il à Grace ?
Bonjour et merci Tiana, Mayumi et Louise, pour ce monologue de Grace, que je trouve fort intéressant. Composé de phrases courtes, il traduit bien l’angoisse du personnage. Les répétitions sont ici bienvenues : "Et je marche sans avoir où je vais". Cette phrase pourrait d’ailleurs revenir encore une fois ou deux dans le monologue. Attention aux temps des verbes. Je vous conseille plutôt le présent ici. J’aime bien aussi l’apparition de cette forêt (comme dans les contes, quand le héros est en danger, perdu...). Vous créez habilement le suspens sur la fin de la scène et vous laissez carrément le lecteur haletant avec cette histoire de lumière qui a changé sa vie... Bravo ! N’hésitez pas à revenir sur cette scène et à la retravailler pour l’enrichir, ça en vaut la peine.
Bonjour jeunes gens.
Une querelle d’amoureux ! Pourquoi pas ?
Ce qui me plaît le plus dans votre scène, c’est la façon discrète que vous avez de faire passer des informations essentielles. On apprend dans la conversation elle-même que Hakim et Grace entretiennent une relation amoureuse, que le père de Grace bat sa femme, que celle-ci est dans le coma et que lui-même est en prison. Cela fait beaucoup pour cette pauvre Grace mais vous amenez tout cela plutôt bien. Ce qui m’a semblé plus flou, c’est d’une part, le lieu dans lequel se passe la scène : la maison de Hakim ? Mais l’arrivée de Grace est alors un peu étrange. On a l’impression qu’elle est chez elle aussi, et d’autre part, l’attitude un peu nonchalante de Hakim. Il dit un peu trop facilement à Grace que leur relation est finie. A moins qu’il le fasse exprès ? Pourquoi ? Quand les personnages cachent leur jeu, c’est toujours intéressant...
Bonjour Luc Tartar,
Nous vous remercions pour votre réponse, qui nous a bien fait réfléchir sur notre scène.
La nonchalance de Hakim est intentionnelle, puisqu’elle traduit son indifférence et son manque d’empathie, et une certaine froideur dans le personnage. Cependant, il est vrai que sa manière de le dire à Grâce est une peu trop brutale ; nous aurions dû nuancer ses propos. Concernant le lieu, la scène se déroule chez Hakim, mais nous nous apercevons qu’en effet, la présence de Grâce semble injustifiée. Le lieu est bien trop peu défini et peut amener à confusion.
Veuillez nous excuser pour notre grand retard dans cette réponse à vos suggestions et questions. Un problème technique a touché l’ensemble des comptes de la classe.
Cordialement,
Colin, Adrien et Gabriel
Merci pour votre réponse à mes remarques. Un texte donne lieu à beaucoup d’interprétations de la part du lecteur. C’est l’une des premières choses qu’on découvre quand on se met à écrire. Le lecteur voit parfois dans un texte des choses dont l’auteur n’était pas conscient. Quant à moi, je mettrais plutôt sur le compte de la pudeur ou de l’embarras cette apparente "indifférence" de Hakim dans votre scène. Il est peut-être partagé, n’étant pas sûr de ses sentiments, ou ne sachant comment les exprimer, ou peut-être encore qu’il cache quelque chose... Un personnage n’est jamais "tout d’une pièce", mais traversé par des émotions et des sentiments parfois contradictoires, comme dans la vie, quoi !
Je vous souhaite de prendre du plaisir au travail sur la deuxième consigne !
Bonjour Mesdemoiselles,
Merci pour votre scène, qui s’inspire de la première scène, en ne précisant pas les noms des personnages. J’ai reconnu bien sûr le personnage de Grace et j’ai deviné qu’elle discutait avec une amie. J’aime bien la tension de la scène, due à l’urgence de la situation : il faut partir, vite, Grace est prête, elle ne peut plus attendre, elle essaie de convaincre son amie. C’est une situation de conflit (l’une veut partir, l’autre pas) et le conflit, c’est toujours intéressant au théâtre. Je trouve que vous pourriez aller plus loin, surtout vers la fin de la scène. L’une comme l’autre laissent tomber trop facilement : Grace n’insiste pas assez pour convaincre son amie de partir avec elle et de son côté, l’amie n’explique pas assez pourquoi elle pense qu’il ne faut pas partir. La panique pourrait gagner l’une et l’autre et peut-être en viendraient-elles à se disputer, ou à se dire des choses essentielles au moment de se quitter. Qu’en pensez-vous ?
Bonjour Margot, Gaia et Yaqine et bravo à vous trois !
Votre scène a beaucoup de qualités. En premier lieu, les personnages du professeur et de Hakim sont bien dessinés, très différents, avec chacun leur façon de parler, ce qui renforce leur opposition. Sans doute pouvez-vous aller un peu plus loin dans le langage familier de Hakim, en travaillant les élisions par exemple. Ensuite, vous faites preuve de beaucoup d’humour, et j’aime ça. Il y a des répliques qui m’ont bien fait rire : "L’Espagne [...] possède beaucoup de terrain genre le Portugal et le Brésil qui du coup,ben ,font qu’elle a beaucoup de terrain" (et la réplique du professeur qui suit est très drôle aussi). Enfin, la construction de la scène est intéressante, la scène du cours étant un flash-back, encadré par deux discussions d’élèves (début et fin de la scène).
Quelques indications ont attiré mon attention : Grace orpheline, Hakim élevé par son oncle, Hakim tabassé... ? Tiens, tiens... C’est intéressant. Par qui ? pourquoi ? Et surtout pourquoi le dit-il devant tout le monde ?
Bonjour, chers élèves de la 4e1 de la CSI !
Je suis heureux de faire votre connaissance et je vous remercie de vos chaleureuses réactions à la lecture de la première scène.
Les auteurs contemporains prennent des libertés avec la ponctuation ou les règles d’écriture du théâtre classique, et ce depuis un certain temps... En ce qui me concerne, j’ai choisi de ne pas utiliser de virgules dans mes pièces, pour une histoire de rythme, et depuis quatre ou cinq ans, ma façon d’écrire met en avant le travail de choeur, jusqu’à ne plus préciser qui parle. Evidemment, ça complique un peu la lecture, mais on finit par s’y faire, n’est-ce pas ? Il suffit de faire ses choix, de distribuer de façon aléatoire au début, quitte à modifier par la suite. C’est ce que vous avez fait sans doute pour découvrir la scène.
Je suis très touché que vous trouviez ce thème de départ très riche. J’ai pris du plaisir à écrire cette première scène.
Et maintenant j’attends les vôtres.
La lecture sera agréable, j’en suis sûr.
Vous êtes en train de les poster. J’attends un peu avant de répondre à chacun des groupes... Pas de problème pour les retardataires, je reste attentif.
A très vite.
L’auteur.