Bonjour Luc !
Voici avec un peu de retard les travaux des élèves ! textes et maquettes ont été réalisés
Nous espérons tous que ces productions nourriront vos réflexions pour la suite de l’écriture de la pièce !
A bientôt !
Les 4e de la CSI
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Merci chers élèves de 4e de la CSI, pour vos publications qui me trouvent en pleine réflexion. En pleine réflexion, car je suis en phase d’écriture de la prochaine scène et que ce n’est pas simple... Il faut maintenant faire avancer l’action et trouver pourquoi Grâce et Hakim se sont disputés, où est Grâce etc. Vous avez trouvé de bonnes idées, ainsi que les élèves des autres classes et je dois maintenant me décider, faire des choix. Ecrire, c’est sans arrêt faire des choix et plus la pièce avance, plus c’est compliqué : il faut aussi tenir compte de ce qui a déjà été inventé dans les autres scènes ! Alors, Grâce dans une cave, un bunker, sur une plage ?... Encore un peu de patience. Vous le saurez bientôt. En attendant, nous allons nous rencontrer et n’essayez pas de me tirer les vers du nez ! Bonnes vacances à vous !
Luc
Belle imagination, jeunes gens ! Votre récit est détaillé et la description du lieu est précise et bien imagée, avec beaucoup de trouvailles qui aident le lecteur à visualiser l’espace (plafond bas, le rai de lumière, la lampe dans l’ancien canon, le seau etc). Evidemment, on est un peu loin de l’écriture théâtrale. Ce serait intéressant d’avoir la version théâtrale, en faisant de ce texte un monologue de Grâce. Comment ? En passant à la première personne ("Je me lève, aïe, je me cogne la tête au plafond...") et en mettant les verbes au présent. Cela vous permettrait aussi d’aborder l’état psychologique du personnage, que vous évacuez un peu dans votre récit. Comment se sent-elle, Grâce, après une semaine passée ainsi ? Qu’est-ce qu’elle éprouve ? Peut-être l’état intérieur du personnage peut-il changer aussi la syntaxe du texte...
Intéressant, votre récit, et plutôt pas mal écrit. Je vous conseillerais de tout mettre au présent (et ça deviendra un monologue de théâtre, c’est magique !) et de commencer par le deuxième paragraphe (elle vient de se réveiller, elle observe le lieu), d’enchaîner avec le passage sur la marraine, puis de terminer avec Hakim. C’est le plus douloureux qui arrive à la fin, cela créera un crescendo dans le texte. C’est curieux que la marraine n’ait pas trouvé un autre espace pour faire dormir sa filleule... passer sa nuit dans une cave, brrr... est-ce que cela indique quelque chose de la part de sa marraine ? Désintérêt ? Méchanceté ? Intéressante aussi cette différence de niveau social que vous indiquez entre Hakim et Grâce... Je note... Une question pour finir : c’est quoi cette odeur de colle forte ?
Merci pour cette vue plongeante dans l’intérieur du blockhaus, que je découvre aménagé. Un lit, une table... Qui a aménagé ce blockhaus ? Grâce elle-même ? L’a-t-elle trouvé comme ça ? Et... que vois-je ? TROIS ASSIETTES sur la table ! Qui donc est avec elle ? Votre maquette m’intrigue et je me pose beaucoup de questions. Ce serait intéressant d’en voir l’extérieur aussi. Pensez-y ! Et merci pour la fleur de pissenlit, elle est jolie sur la photo !
J’aime beaucoup le rythme de votre monologue, Diane, Mayumi et Tiana. Des phrases courtes, très simples, il y a quelque chose de haletant, qui traduit bien la fuite et la marche de Grâce, ainsi que sa situation désespérée. On sent que le personnage est perdu. C’est bien ! Sa vie semble réduite à une succession de jours, d’étapes, de marches et encore de marches. J’aime aussi l’énumération de ces noms de villes. Une petite recherche sur le Net m’apprend où sont situées ces villes. Vous avez tenté de recréer un parcours, pas mal ! Sans doute faudrait-il trouver d’autres villes entre la Tunisie et l’Afghanistan, par exemple en Egypte, en Iran... Enfin j’aime bien le mystère qui entoure la description du blockhaus (murs et plafonds multicolores, tags et écritures) mais ce qui est dommage, ce que vous n’en faites rien : comment Grâce connaît-elle le Dari ? Pourquoi s’est-elle retrouvée là ? Il doit y avoir une raison... Il faut la trouver... et nous la donner ! Ainsi vous boucleriez ce monologue et feriez grandement avancer l’action ! Merci pour ce joli travail !
Je vous conseille, les garçons, de mettre votre texte au présent. Nous serons ainsi plus proche de l’écriture théâtrale. Ensuite, il faut vraiment que vous développiez le dialogue entre Grâce et Jean. Deux répliques, on ne peut pas appeler ça un dialogue et cette brièveté nous empêche de rentrer dans la scène. D’autant que vous faites dire à Grâce qu’elle trouve ce garçon étrange et rien dans ce qu’il dit ne nous laisse entrevoir une telle étrangeté. Enfin, où a-t-elle appris son nom, la composition de sa famille ? Bref, votre scène est trop courte, et ne rend pas vraiment compte de l’urgence de la situation de Grâce, isolée, affamée peut-être. Votre texte manque un peu d’investissement. Où êtes-vous, les garçons ?