Avec un retard dont nous nous excusons, je poste le travail de quelques groupes :
voici les 5 dialogues (dont un en cours d’écriture encore) produits par la classe, à partir d’une idée de lieu, une usine.
Un dernier groupe a rencontré deux fois des problèmes avec son logiciel "sketchup" au collège, pour la mise en espace du lieu, les garçons concernés scanneront un dessin à la rentrée.
Dans l’attente de vous rencontrer !
E. Pianese, pour sa classe de 3ème 6
Et j’ajoute la maquette que le dernier groupe a terminé, on y arrive !
Il y a beaucoup de tendresse dans ce dialogue entre Grâce et cet individu, qu’on devine être un SDF... ? On ne sait pas grand chose de cet homme, mais ce qui est bien, c’est que vous parvenez à nous faire comprendre dans ses répliques qu’il est SDF. Votre scène est réussie, je trouve, car l’échange est crédible, juste. Les personnages s’y livrent et il y a une belle émotion. Le rapport entre l’adulte et l’adolescente est perceptible aussi, c’est à dire que l’individu donne des conseils à Grâce, et il le fait en tant qu’adulte, de façon bienveillante, c’est bien. Evidemment, ça pourrait aller plus loin. Comment ? La conversation pourrait entrer dans les détails (la vie de l’individu, comment il s’est retrouvé là, et du côté de Grâce, les raisons de sa dispute avec Hakim et ce qu’elle décide pour sortir de cette mauvaise passe...)
A jeudi, je viens vous voir jeudi !
Merci à vous, chers élèves de 4e du collège Jacques Coeur, pour ces scènes que je trouve bien écrites, et dans lesquelles vous faites preuve d’imagination et de délicatesse. Elles sont jolies, ces rencontres entre Grâce et... Gil, le Grand-Père... ou Hakim. Jolies, car la rencontre à chaque fois a vraiment lieu : les personnages se parlent, se livrent, se confient. C’est intéressant pour le lecteur et vos personnages sont touchants. Je relève aussi ici ou là de très bonnes idées, que j’ai comme d’habitude notées sur mes feuilles qui traînent sur mon bureau, comme vous avez pu le voir dans le petit film que j’ai posté dans la troisième consigne. En parlant de consigne... je vais me remettre à écrire, et ce n’est pas une mince affaire, car la pièce avance et plus on avance, plus c’est compliqué : il faut faire avancer l’action, tout en la resserrant, bref il faut déjà penser à la fin. Comment finir ? Quelles réponses apporter aux deux grandes questions : que s’est-il passé entre Grâce et Hakim ? et Où est Grâce ? J’en saurai sans doute un peu plus lorsque je vais venir vous voir, dès la rentrée. Le groupe qui a travaillé sur l’espace et qui a rencontré des problèmes pour poster son travail pourra peut-être me le présenter de vive voix. D’ici là, je vous souhaite de bonnes vacances et je vous invite à visiter les publications des autres classes !
Votre auteur
Votre scène est un bon début, qui demande à être complété. Pour l’instant, sa lecture laisse un goût d’inachevé. Alors qui est ce personnage ? Le savez-vous ? Vous nous laissez en plan sans nous le révéler, et surtout vous ne le faites pas insister auprès de Grâce. Pour que la scène ait lieu, il faut que les personnages acceptent de se parler... Je compte sur vous pour terminer cette scène.
Voilà des personnages qui se parlent vraiment, qui se disent des choses essentielles ! Bien sûr, au début Grâce pose beaucoup de questions, ne comprenant pas qui est en face d’elle, mais quand le Grand-Père lui dit que lui aussi a eu envie de prendre le large, d’être seul, alors elle se sent en confiance et se confie (le cancer de sa mère). Votre scène est très bien construite, sur cette idée centrale du Grand-Père qui revient là en cachette. Ainsi, les deux personnages ont des points en commun, malgré leurs différences, et ils peuvent échanger, partager, jusqu’à cette révélation finale de leur identité. BRAVO à vous, c’est une belle réussite.
Des retrouvailles avant l’heure ! Merci pour cette belle scène de retrouvailles entre Grâce et Hakim. C’est bien écrit, bien construit, touchant, juste. J’aime : Hakim qui joue avec Grâce et se fait passer pour un policier, le suspens que cela crée dans le début de la scène car on ne sait pas qui est ce personnage, l’humour dont il fait preuve ("La déco est pas mal") et qui est bien dans le personnage tel qu’il se dessine jusqu’à maintenant... Enfin j’aime beaucoup la réplique de Grâce ("Qui est là ? Qu’est-ce que vous me voulez ?"...) dans laquelle vous avez utilisé le poème "Hors de moi - chiens de faïence..." que j’avais écrit dans la scène 3. Vous êtes les seuls à reprendre ce poème et vous avez raison de le faire, car c’est sans doute un élément important. Bravo donc pour ce joli travail ! Une question : où sont-ils ? A Berck ? "Cette ville où nous nous sommes rencontrés", mais vous faites dire à Hakim "T’aurais pas voulu que j’aille te chercher jusqu’à Berck tout de même ?"... Et un bémol (mais qui n’enlève rien aux qualités de votre scène) : cette scène de retrouvailles entre les deux héros arriverait un peu tôt dans la pièce...
Merci pour cette jolie scène qui pourrait s’intituler "Drôle d’endroit pour une rencontre". Il y a beaucoup d’images qui viennent en tête lorsqu’on lit votre scène. L’usine, les déchets, le fauteuil roulant... Les images sont fortes. Quant à la rencontre en elle-même, elle est assez crédible, et les répliques que vous donnez à vos personnages sont justes. D’un côté, une jeune fille perdue, de l’autre un homme qui cherche à savoir qui elle est et qui tente de lui venir en aide. Ce qui est dommage, c’est que vous interrompez votre scène trop tôt. Ils n’ont pas le temps de comprendre l’un et l’autre qu’ils se connaissent et lui n’a pas le temps de la mettre en confiance pour lui venir en aide, pour lui expliquer quelles sont ces "solutions" dont il parle. Il manque quelques répliques à votre scène...
Merci pour votre scène, qui fourmille d’informations et de bonnes idées. Bravo, vous avez fait preuve d’imagination en inventant beaucoup de choses : les poussières toxiques et la décontamination de l’usine (ce qui crée l’urgence de la situation), la récompense offerte à celui ou celle qui ramènera Grâce et enfin, cette très belle idée de la guerre d’Algérie au cours de laquelle le père de Grâce aurait commis quelque chose (mais quoi ?) dans le village du grand-père d’Hakim. Toutes ces idées sont excellentes, sans doute la scène va-t-elle un peu vite, il y a presque une bonne idée par réplique... :) et chacune de ces idées demanderait à être un tout petit peu plus développée. Concernant cette histoire de guerre d’Algérie, c’est vraiment très intéressant, car voilà une idée qui apporte quelque chose à la pièce, en dévoilant un secret familial, et en révélant du même coup l’objet de la dispute entre Grâce et Hakim. Ca c’est du coup de théâtre ! Inutile de vous dire que je note et surligne. Je ne sais pas encore si je vais garder cette idée, mais d’ores et déjà BRAVO à vous !