Tout finit bien pour Marie et Claire-Lise :
La routière : QU’EST-CE QUE TU AS FAIT ? MAIS QU’EST-CE QUE TU AS FAIT ?
Grâce : Ne m’engueulez pas, ça m’aide à oublier la douleur...
La routière : je ne veux pas d’une droguée dans mon camion ! Mais qu’est-ce qui t’est arrivé ?
Grâce, en pleurant : c’est un gars… de ma classe, il...
La routière : QUOI ? QUOI ? Qu’est-ce qu’il t’a fait ?
Grâce : il... m’a violée...
La routière : Oh mon dieu ! Je… euh… tu veux que je t’aide ? Je vais t’emmener au commissariat OK ?
Grâce : NON ! Je ne peux pas…, je veux dire, personne ne me croira, c’est le 1er de la classe et il ne se fait jamais remarquer. En plus ma mère aurait honte de moi…
La routière : D’accord ! Mais à deux conditions : je t’emmène voir une personne que tu connais et tu iras porter plainte avec elle.
Grâce : OK… bah emmenez-moi à Berk alors…
(Au même moment, ailleurs)
Hakim : C’est pas de ma faute monsieur... c’est Pablo...
Professeur : Quoi Pablo ? Qu’est-ce qu’il vient faire là ?
Hakim : Il... l’a violée…
Le professeur : Oh mon dieu ! Mais ce n’est pas possible ! Je veux dire… Pablo est si intelligent et si timide ! Il ne pourrait pas faire une chose pareille... SI ?
Hakim, avec une petite voix : Il y a pire encore… elle est enceinte et quand elle est venue chez moi, j’étais au courant mais je n’ai pas cru à son viol, enfin… c’est Pablo, je n’ai pas su comment réagir et je ne sais pas pourquoi mais je lui en voulais…
Le professeur : Eh, ça va aller ! Ce n’est pas de ta faute, OK ? Bon voilà comment on va procéder : je vais aller dire à ma famille que j’ai une affaire urgente et on va aller ensemble à Berck, ensuite on rentrera avec Grâce et on ira au commissariat OK ?
Hakim : D’accord !
Finalement, Grâce avorte et envoie Pablo en prison. Hakim et Grâce sortent ensemble.
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Pour Ana, Julie, Mailys la fin est bien sombre :
Grâce se met à pleurer...
Grâce : Je ne savais pas quoi faire… J’ai eu peur… Ils m’ont mise à la porte !
Routière : C’est bon ça va aller, je vais m’occuper de toi.
La routière emmène Grâce à l’hôpital, son sang se répand dans le camion.
A l’hôpital
Routière : Elle était enceinte, je ne sais pas ce qu’elle a fait. Elle a besoin d’aide !
Docteur : Calmez-vous madame, on va vous aider.
Routière : Je suis arrivée trop tard, elle s’était déjà plantée ça dans le ventre, je ne sais pas ce qu’elle a voulu faire, elle a paniqué, elle est trop jeune.
Docteur : C’est votre fille madame ?
Routière : Non, je ne la connais pas, je l’ai trouvée cachée dans mon camion.
Le médecin admet Grâce en urgence.
Quelques heures plus tard, le médecin revient.
Docteur : Après de longues heures d’opération, nous avons réussi à sauver la fille mais pas l’enfant.
La routière remercie le médecin et demande à voir Grâce.
Après l’accord des médecins, Grâce et la routière repartent.
Routière : Qu’est ce que tu veux faire maintenant ?
Grâce : Est-ce que vous pouvez m’emmener à Berk ?
Routière : Oui c’est sur mon chemin, pourquoi veux tu t’y rendre ?
Grâce : C’est un endroit chargé de souvenirs pour moi et je pense que mes amis m’y attendent.
(Au même moment)
Professeur : Qu’est ce qu’il a fait Pablo ?
Hakim : C’est lui le père.
Professeur : Le père de qui ? De quoi tu me parles ? Je ne comprends pas.
Hakim regrette aussitôt d’avoir parlé.
Hakim : Non je ne peux pas !
Hakim s’en va en courant.
Le lendemain après le cours le professeur demande à Pablo de rester.
Professeur : C’est quoi cette histoire avec Grâce ? C’est quoi cette histoire de père ?
Le visage de Pablo se décompose
Pablo : Oh merde ! Ne me dites pas que c’est ce que je pense.
Professeur : De quoi tu me parles !
Pablo : Je savais qu’on aurait dû se protéger !
Professeur : Tu penses qu’elle est enceinte ?
Pablo : Je ne sais pas peut-être, au début je pensais qu’elle était partie à cause d’ Hakim et je m’étais résolu à ne pas penser que c’était de ma faute mais maintenant je comprends mieux. Aidez-moi s’il vous plaît !
Professeur : Suis moi !
Ils vont chercher Hakim dans la cour et retournent dans la salle de classe.
Professeur : J’ai besoin que vous me disiez tout ce que vous savez. Est ce que vous savez où elle peut être ?
Hakim : Oui.
Professeur : Très bien Hakim va chercher Fabien, et Pablo, tu vas chercher Inès. Retrouvez-moi dans une heure derrière le collège je vous attendrai dans ma voiture.
Hakim et Pablo acquiescent et s’en vont .
Une heure plus tard une fois tout le monde réunit sur le parking de l’école.
Hakim : Je pense qu’elle est à Berk, elle aime vraiment cet endroit.
Professeur : Très bien, montez dans voiture on y va.
Sur une aire d’autoroute.
Hakim : Pourquoi tu as fait ça ? Vous ne vous êtes pas protégés. Tu savais que je l’aimais, tu l’a mise dans une situation horrible, ce n’est pas toi qui dois porter un enfant !!
Pablo : Tu ne sais même pas ce qui s’est passé alors ne t’en mêle pas !!
Le professeur les rejoint .
Professeur : Tout va bien ? On repart ! Vous êtes prêts ?
Hakim et Pablo : OUI !
Ils arrivent à Berk, il n’y a personne…
Hakim et Pablo continuent leur dispute.
Hakim : Si, je m’en mêle car je tiens beaucoup à Grâce contrairement à toi !
Pablo : Ne parle pas de moi comme ça !!
Pablo pousse Hakim. Il tombe la tête sur un bout de ferraille et s’ouvre le crâne.
Grâce et la routière arrivent à ce moment là et se dirigent vers Hakim.
Grâce : Que s’est-il passé ? Hakim ! réponds-moi !!
Hakim est inconscient et ne répond pas. Grâce pose sa main sur son cou pour vérifier si il y a un pouls mais elle ne sent rien, Hakim est mort.
Grâce fond en larme. Elle ne veut même pas crier.
Professeur : Pablo qu’est ce que tu as fait ? Tu es fou ?
Le professeur appelle les pompiers.
Grâce et le reste des gens rentrent à l’école, la routière reprend la route et les pompiers emmènent Hakim.
Quelques jours plus tard c’est l’enterrement d’ Hakim, tout le monde est présent, même la routière est venue. Petit à petit tout le monde s’adapte et la vie à l’école redevient normale.
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Une fin encore plus sombre pour Amandine et Antoinette :
Routière : Qu’est ce que tu as fait ?
Grâce : J’en ai marre de cette vie …
Routière : De quoi parles- tu ?
Grâce : De tous mes problèmes, ma vie qui n’a aucun sens.
Routière : Pourquoi saignes-tu ?
Grâce : Je veux mettre fin à ce cauchemar.
(Quelques heures plus tard à l’hôpital...)
Routière : Connais-tu quelqu’ un sur qui tu peux compter ?
Grâce : Euh, oui je connais un certain Hakim...
Routière : Hakim ?!
Grâce : Oui ! Tiens, tu vas trouver son numéro dans mes contacts.
(Grâce se met à vomir)
Routière : Qu’est ce que tu as ? Tu ne te sens pas bien ?
Grâce : J’ai besoin de parler à Hakim, appelle-le s’il te plaît.
Routière : D’accord, attends un instant.
(Quelques heures plus tard Hakim arrive à l’hôpital, accompagné de Pablo...)
Grâce : Hakim ? Euh Pablo que fais-tu là ?
Pablo : J’ai reçu un message d’Hakim, disant que tu étais à l’hôpital, en plus j’avais besoin de te voir.
Grâce : Bien, moi aussi j’avais besoin de vous parler de quelque chose.
Hakim : De quoi s’agit-il ?
Grâce : Il y a un mois, je n’avais plus mes règles, je suis allée faire un test de grossesse...
Routière : Et alors ?
Grâce : Je suis enceinte...
Hakim : Connais-tu le père ?
Grâce : Euh, Oui, il est dans cette pièce.
(Les regards se baladent)
Grâce : C est Pablo !
Routière : Mais Grâce tu te rends compte que tu as juste 15ans, c’est grave ce qui t’arrive. Que penses-tu faire de cela ?
(Grâce se retrouve seule avec Pablo.)
Grâce : J’aimerais bien le garder malgré les circonstances, mais j’ai besoin de ton avis .
Pablo :Moi aussi je veux, mais faudrait que j’en parle à mes parents, je ne te promets rien.
(Grâce et Pablo rentrent chez eux)
Pablo : Papa, maman, j’aimerais vous parler de quelque chose, Grâce est enceinte de moi, et elle aimerait bien garder l’enfant, j’ai promis de vous en parler car je suis du même avis qu’elle.
Parents de Pablo : Tu sais Pablo, ton père et moi avons pensé te faire voyager aux États-Unis. Donc on ne veut plus entendre parler de cet enfant ! Toi, Pablo, tu feras tes études !
(Le lendemain Pablo va voir Grâce qui est rentrée chez elle.)
Pablo : Bonjour madame est ce que Grâce est là ?
Mère de Grâce : Euh, oui bien sûr…
Grâce : Ah Pablo que fais- tu là ?
Pablo : J’ai besoin de te parler, Grâce. Tu sais, j’aimerais tellement garder cet enfant que tu portes, mais malheureusement les circonstances ne me le permettent pas.
Mes parents veulent que j’aille aux États- Unis et ne ils ne veulent absolument plus entendre parler de cette grossesse, donc l’idéal serait que tu avortes.
(Grâce s’en va sans rien dire en pleurant.)
(Deux jours plus tard, Pablo appelle Grâce pour prendre de ses nouvelles mais elle n’a pas répondu à ses appels.)
Mère de Grâce : Grâce, on va passer à table dans pas longtemps.
Grâce : Ça fait un quart d’heure que je t’appelle, tu viens ?
(La mère de Grâce monte dans la chambre et trouve Grâce pendue, le visage en larmes. Grâce est morte)
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Pour Kindra, Amin et Anais, c’est une autre histoire ...
Professeur : Demain rendez-vous à 8h15 devant chez moi pour nous rendre au Blockhaus
Hakim : A demain professeur !
Professeur : A demain Hakim
8h15 Hakim et le professeur se rendent au Blockhaus
Hakim : J’espère que Grâce y sera !
Professeur : Espérons le ?
Hakim : Grâce tu es là ?
Professeur : Grâce... Grâce... ?
Hakim : Il y a un lit et une boite de thon ouverte.
Professeur : Elle est passée, attendons un peu.
Hakim : D’accord, mais pas longtemps.
(Quelques instants plus tard)
Grâce : Hakim ? Professeur ? Mais qu’est ce que vous faites là ?
Hakim et le professeur : Grâce ?
Professeur : Mais tu étais où ? Nous t’avons cherchée partout !
Grâce : Écoutez, il faut que je vous explique ! Je suppose que vous êtes au courant de tout ce qui s’est passé, professeur.
Professeur : Non ! Je sais juste que vous avez fugué ! Mais pour quelle raison ? Vous êtes une fille très intelligente, sérieuse,vous avez tout pour vous ! Pourquoi tout cela ?
Hakim : C’est Pablo ?
Professeur : POURQUOI PABLO ?!
Hakim : C’est lui, c’est à cause de lui, tout est de sa faute ! C’est à cause de lui que tu es dans cet état !
Grâce : C’est pas lui qui m’a mise enceinte.
Hakim et le professeur : ENCEINTE ?!
Grâce : Oui… J’avais peur de ta réaction et de celle de mes parents…
Hakim : MA REACTION ?!
Grâce : Bah oui, il est de toi !
Hakim : MAIS COMMENT TU PEUX SAVOIR, T’AS MEME PAS FAIT DE TEST !
Grâce : Je suis sûre qu’il est de toi, t’es la seule personne avec qui je ne me suis pas protégée.
Professeur : Mais c’est quoi cette histoire de fou ?
Hakim et Grâce : …
Professeur : Faut qu’on trouve une solution !
Hakim : MAIS QUELLE SOLUTION ?!
Grâce : Calme toi !
Hakim : COMMENT CALME TOI ?!
Professeur : Doucement Hakim, c’est une erreur on en fait tous !
Hakim : Mes parents vont me tuer !
Grâce : Non…
Hakim : QUOI NON ?!
Grâce : Je vais avorter.
Hakim : Pourquoi ?
Grâce : Pour nous éviter les problèmes !
Professeur : Je pense que c’est une bonne décision ! Bon vous devez avoir beaucoup de choses à vous dire donc je vous laisse rentrer ensemble !
Hakim : Merci monsieur !
Grâce : Merci !
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Une autre version par Nadia et Hanniel :
( La routière ouvre violemment le rideau )
Grâce : Je suis désolée , mais ce n’est pas ma faute .
La routière : Mais qu’est ce qui t’arrive ?
Grâce : Mais ….. je saigne, je saigne.. emmenez moi à l’hôpital s’il vous plaît !
La routière : Ooooh nooon !!!!! mais qu’est ce que je dois faire.... qu’est ce que je dois faire ??? Est-ce que tu saignes beaucoup ????
Grâce : Oui !!! aidez moi madame j’ai peur pour mon bébé !!!
La routière : OK calme toi, je t’emmène vite à l’hôpital.
A l’hôpital : après avoir perdu connaissance dans le camion , Grâce reprend connaissance dans les bras de la routière .
Grâce : Où suis-je ?
La routière : Salut Grâce ! ça va ? Ne t’inquiète pas tu es à l’hôpital avec moi.
Grâce : Et mon bébé !!! et mon bébé ???
La routière : N’es aucune crainte ! Ton enfant se porte à merveille.
Grâce : Vous en êtes sûre ?? Qu’est-ce que vous a dit le docteur ?
La routière : Ne t’inquiète pas ma chérie, tout va bien. Dis- moi est-ce que je peux avoir le numéro de téléphone de tes parents ou le numéro de l’un des membres de ta famille en qui tu as confiance ?
Grâce (apeurée) : Non !!!!!non !!!!non !!!! je ne veux avoir aucun contact avec ma famille , mais j’aimerais bien parler à une personne en qui j’ai confiance !!!
La routière : Qui est -ce ???
Grâce : Il s’appelle Hakim, c’est mon petit ami.
La routière : D’accord, donne-moi son numéro, je vais l’appeler.
Rencontre entre Grâce et Hakim
Hakim : Haaaa ??? Grâce te voilà !!! mais où étais-tu ? Est ce que tu vas bien ?? mais que s’est-il passé ???
Grâce : Rien j’étais perdue, je me suis éloignée pendant quelques jours pour réfléchir à ma vie, j’ai honte de moi .
Hakim : Mais pourquoi ???
Grâce : J’ai fait une erreur très grave.
Hakim : Mais quelle erreur ???
Grâce : En couchant avec Pablo.
Hakim (sans surprise) : Ah oui cette histoire !!! Je sais bien ce qui s’est passé entre toi et Pablo.
Grâce (très surprise de savoir que son petit-ami connaît toute l’histoire) : Je suis vraiment navrée de t’avoir déçu de la sorte !!! J’ai vraiment honte de moi !!!
Le lendemain chez Hakim
Pablo : Bonjour Hakim !!! Comment vas-tu ?
Hakim : Bonjour Pablo !! Je vais bien et toi ?
Pablo : Oui, je vais bien merci. Est-ce-que tu as des nouvelles de Grâce ? Est-ce qu’elle va bien ?
Grâce (apparaissant) : Ne t’inquiète pas pour moi je vais bien .
Pablo : Aaahhh !!! Grâce ! te voilà ?? Où étais- tu ??? On t’a cherchée partout !!! Mais qu’est-ce-qui s’est passé ???
Hakim raconte toute l’histoire à Pablo et Grâce fond en larme .
Pablo : Ce n’est pas de ma faute, elle s’est attachée à moi, et j’ai pas pu me contrôler et maintenant je ne me sens pas responsable de cette grossesse .
Hakim (en colère) : Pablo, après avoir abusé d’elle !!! Tu ne te sens pas coupable ???
Pablo (désinvolte) : Oooh la la c’est bon. !!................. j’ai rien fait de mal !!!!!!!!!!!!!!!!
Pablo s’en va et ne revoit plus jamais Grâce. Hakim est en colère contre Pablo et pardonne à Grâce. Quant à Grâce, elle revoit sa famille, elle met au monde un petit garçon, puis reste avec Hakim et ne retourne plus jamais à l’école ...
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Et pour finir la proposition de Noémie, Rita et Valentine :
Grâce : J’ai fait une fausse couche...
La routière : Je vais t’emmener à l’hôpital le plus proche !!
Grâce : Non pas à l’hôpital , chez moi ou alors loin mais pas à l’hôpital !!
La routière : Grâce c’est grave tu te rends compte ? Une fausse couche ce n’est pas anodin. Ne panique pas, calme toi ça va aller !!
Grâce : JE SUIS CALME !! C’est vous qui paniquez !
La routière : Que s’est- il passé pour que tu te retrouves enceinte ? Qui est le père, enfin qui était le père ?
Grâce : Pablo … C’est Pablo …
La routière : Qui est Pablo ?
Grâce : Un garçon de ma classe …
La routière : Comment ça s’est passé ? Où étiez vous ? Dans quelle circonstance ?
Grâce : Chez lui, j’étais chez lui pour l’aider à réviser, puis après son comportement à changer il est devenu agressif, sans raison . J’ai pas pu me défendre, ce n’ était plus le même garçon. Puis c’est allé très vite …
La routière : D’accord, on va arrêter d’épiloguer dessus et je vais te ramener chez toi .
Grâce : Et ma mère, elle va penser quoi de moi ?
La routière : Tu lui expliques et elle devrait comprendre.
Quelques dizaines de minutes plus tard, Grâce arrive à Berk. Pablo et Hakim sont chez Grâce.
La mère de Grâce : Grâce !! Ma fille ! Tu es bien là ! Tu m’as tellement manqué ! Que t ’est-il arrivé ? Où étais-tu ? Avec qui ?
Grâce : Je ne voulais pas. Ce n’est pas ma faute .
La mère de Grâce : Quoi ? De quoi tu parles ? Que ne voulais-tu pas ?
Grâce : L’enfant !!
La mère de Grâce : Quel enfant ?
Grâce : Pablo ?
La mère de Grâce : Pablo ? Pablo ? Il est où Pablo ?
Pablo : Là !
Grâce : T’approche pas de moi Pablo ?
Pablo : Tu regrettes ?
Grâce : J’ai jamais rien voulu !!
Pablo : Pourquoi tu mens ?
Grâce : Moi je mens ? Tu as vu ce que tu as fait ?
Pablo : Qu’est ce que j’ai fait ?
Grâce : Tu es un monstre !!
Hakim : Stop comment ça s’est passé ?
La mère de Grâce : Moi j’aimerais bien savoir ce qu’il se passe !!
La routière : Grâce est allée chez Pablo pour l’aider à réviser, Pablo a changé de comportement, il est devenu violent et il a voulu aller plus loin qu’une simple amitié. Grâce n’a pas pu se défendre et c’est aller trop loin . C’est pour ça que Grâce s’est réfugiée dans mon camion et c’est aussi là où elle a fait une fausse couche !
La mère de Grâce : Quoi ? Une fausse couche ? Comment est- ce possible ? Déjà qui êtes vous ?
La routière : Je viens de vous le dire, je vous ai ramené votre enfant, je l’ai retrouvée dans mon camion seule, sans défense.
La mère de Grâce : Pourquoi ma fille a-t-elle fait une fausse couche ? Comment cela peut-il être possible ?
La routière : Je ne sais pas, réglez cela avec votre enfant et Pablo, le fautif !!
Pablo : Pourquoi tout le monde parle à ma place ? Je ne suis pas fautif ! Tu étais d’accord !
Grâce : De quoi tu parles ? Devant tout le monde tu as pas envie d’assumer ?
Pablo : J’assume, je n’étais pas pour, mais tu as insisté !
La mère de Grâce : Bon stop, qui dit vrai ? Comment tout ça s’est-il passé ?
Hakim : Désolé pour la personne que je vais blesser en disant la vérité mais…
La mère de Grâce : Allez Hakim c’est important, on va pas y passer la journée !
Hakim : Ce que vous avez oublié de mentionner c’est que j’étais là , dans la cuisine, et j’ai entendu toute la scène .
La mère de Grâce : Oui et donc ?
Hakim : Grâce n’y est peut être pas pour rien dans cette histoire , Pablo non plus mais moins qu’elle !
Grâce : Je croyais que tu étais mon ami ? Mon acolyte !
Hakim : Je le suis, mais il faut rétablir la vérité et ne pas accuser quelqu’un qui n’est pas fautif !
Grâce : Tu parles de qui quand tu dis fautif ?
Hakim : De Pablo ! ce n’est pas sa faute !
Pablo : Enfin quelqu’un qui est là pour m’innocenter !
La mère de Grâce : Alors si je comprend bien, tout ça c’est de la faute de Grâce.
Hakim : Effectivement !
La mère de Grâce : Grâce ? Tout ce qui a été dit est vrai ?
Grâce : Oui ..
La routière : Pourquoi avoir menti de cette façon ?
Grâce : Vous pensez que c’est facile d’assumer ça ? De devoir dire ça à ses parents ?
La routière : Bien sûr que non ! mais tout aurait été plus simple avec la vérité !
Grâce (en pleurant) : Ma vie est si compliquée… Je me sentais tellement faible ...
La mère de Grâce : Mais tu sais que je suis désolée de tout ce qui se passe dans notre vie. Tu aurais pu venir me parler.
Pablo : Désolé Grâce ! J’aurais dû être là pour toi, mais tu étais partie...
Grâce : Bon… De toute façon ce qui est fait est fait ! Je tiens quand même à m’excuser auprès de toi Pablo. Je t’ai fait passer pour le fautif... et merci Hakim d’avoir dit la vérité à ma place ...
Pablo : C’est pas grave. Je te pardonne, mais j’espère quand même que rien ne va changer dans notre relation amicale…
La mère de Grâce : Grâce… Tu sais que je suis là si tu as besoin de parler et je le serais toujours, je suis ta mère. Tu peux tout me dire et je ne te jugerai pas…
Grâce : Oui.. Désolée mais tu sais que c’est pas si simple ...
Pas facile de terminer une pièce, hein ? Votre scène est juste et intéressante mais elle me semble être une avant-dernière scène... Eh oui ! Il y a tellement d’indications sur la suite dans votre dernière didascalie, les filles, qu’on se dit que ce n’est pas fini ! Et puis, c’est dommage de ne pas terminer sur les retrouvailles entre Hakim et Grâce. Il faut que ces deux-là se parlent à la fin de la pièce. Vos scènes doubles sont donc comme les continuations des scènes doubles précédentes, mais ne sont pas la vraie fin de la pièce. Le professeur propose d’aller à Berck. Ce serait donc le lieu de la dernière scène... A moins que ce ne soit le commissariat ? Pourquoi pas ? Avec une confrontation entre Grâce, Pablo, Hakim ? Un viol, c’est extrêmement grave, cela doit se régler devant la police. Ce serait intéressant d’écrire cette scène de confrontation. Je compte sur vous...
Au théâtre on peut écrire, mettre en scène et jouer des passages dramatiques ou tragiques. La mort d’Hakim, accidentelle, est évidemment un moment fort en émotion et vous le faites sentir dans vos didascalies : "Grâce pose sa main sur son cou... Hakim est mort." Il y a de beaux moments dans votre scène, Ana, Julie, Mailys. Ce que je trouve dommage, c’est sa construction : trop de changements de lieux. On n’est pas au cinéma, il faut penser à la mise en scène. Plus il y a de lieux, plus c’est compliqué à mettre en scène. Ici, vous zappez constamment d’un lieu à l’autre, cela complique la compréhension de la scène et empêche de rentrer dans l’émotion. De plus, il y a également trop de didascalies (les indications). Certaines d’entre elles pourraient être remplacées par des répliques de personnage. (ex : Grâce pourrait dire elle-même qu’elle "ne veut même pas crier...") Un conseil pour finir, une proposition : et si toute cette dernière scène se passait pendant l’enterrement d’Hakim ? Qu’est-ce que ça changerait ? "C’est l’enterrement d’Hakim, tout le monde est présent", écrivez-vous. Vous essayez ?
Voilà une fin tragique, les filles ! Et le tragique a sa place au théâtre. Votre Grâce se suicide, par désespoir. Et l’incompréhension, le manque de communication triomphent. C’est aussi la traduction de toute la violence de notre société. Une fin aussi noire dénonce évidemment cette violence de la société et le manque de communication entre les gens. Je ne suis donc pas choqué par la fin que vous avez inventée, même si évidemment je suis choqué que cela puisse se passer comme cela dans "la vraie vie". Je pense que vous comprenez la nuance. Par ailleurs, il y a un problème de construction dans votre scène : trop de lieux différents (le camion, l’hôpital, chez Pablo, chez Grâce...), c’est comme si vous vous débarrassiez de chaque scène en projetant les personnages dans un autre espace-temps. Ils n’ont pas le temps de se parler. Bien sûr, cela marque aussi le manque de communication, mais je ne suis pas sûr que cela soit toujours volontaire de votre part... Je vous conseille de ne conserver que le dernier lieu par exemple, et de faire se retrouver tous les personnages chez Grâce, cela renforcerait le côté tragique de la fin.
J’aime bien votre scène Kindra, Amin et Anais, car les personnages semblent perdus, sous le choc, découvrant la gravité de la situation et ne sachant comment faire pour en sortir. Les réactions de vos personnages me semblent très justes. Il y a du rythme dans cet enchaînement de répliques très courtes. J’aime bien aussi que les deux amoureux soient accompagnés par le professeur et j’aime bien que les personnages s’énervent tour à tour (le professeur, puis Hakim). L’évocation de l’avortement arrive au bon moment mais vous l’évacuez trop vite, je veux dire que vous escamotez la fin : ça se termine trop vite. Ce n’est pas possible que les personnages n’échangent pas autour de cet avortement (les pour, les contre), ce n’est quand même pas une décision si facile à prendre ! Hakim pourrait ne pas accepter cette solution par exemple, et le professeur pourrait essayer de le convaincre... Bref, une scène intéressante, bien écrite, juste, mais dont la fin est tronquée. Dommage.
Votre fin de pièce, Nadia et Hanniel, est composée d’une succession de scènes très courtes qui se passent dans des lieux différents. C’est intéressant, car cela donne du rythme, mais cela semble complexe à réaliser sur une scène. Autre problème : c’est par une ellipse dans le temps qu’on passe à la scène qui suit. On passe ainsi du camion de la routière à l’hôpital, puis à la rencontre entre Grâce et Hakim dans un lieu indéterminé, puis à la maison d’Hakim... Vous semblez également vous "débarrasser" de certaines scènes en les réduisant à une didascalie ("Hakim raconte toute l’histoire à Pablo et fond en larmes" ou "Pablo s’en va... Hakim est en colère contre Pablo...") Ce serait intéressant d’avoir ces scènes dialoguées ! Ne vous dérobez pas, écrivez-les ! On a envie de savoir ce qu’Hakim en colère a à dire à Pablo, dont l’attitude désinvolte est vraiment insupportable. Enfin, la dernière didascalie ("Quant à Grâce, elle revoit sa famille, elle met au monde un petit garçon, puis reste avec Hakim et ne retourne plus jamais à l’école ...")est ambiguë tant on ne sait pas si tout cela est positif pour une jeune fille de l’âge de Grâce. Mettre au monde un enfant, ne plus aller à l’école, quelle tristesse pour une si jeune fille... Or, j’ai l’impression que cette dernière phrase est comme un happy end pour vous. Je me trompe ?
Bravo Mesdemoiselles, votre scène me semble bien écrite, juste, et vous prenez soin de prendre en considération tous les éléments déjà connus dans le début de la pièce pour construire cet épilogue. Les personnages sont touchants, surtout dans le début de cette dernière scène. Sur la deuxième partie de la scène, ils semblent collectivement ne pas prendre la mesure de ce qui se passe. Grâce vient quand même de faire une fausse couche... mais chacun d’eux semble ne pas en être réellement conscient, ou cherche à amoindrir la gravité de la situation et les responsabilités des uns et des autres : "On ne va pas y passer la journée" dit la mère (étrange formulation pour une mère dont la fille vient de faire une fausse couche), "Pablo. Ce n’est pas sa faute...", dit Hakim de son ami qui a quand même couché avec Grâce, "ce qui est fait est fait" dit Grâce. Bref, c’est un festival d’inconscience, de refus des responsabilités. Vos personnages manquent de maturité sur la fin de la scène. Pourquoi pas, cela peut traduire leur malaise, le fait qu’ils ne sachent pas comment faire pour sortir de cette situation, mais dans ce cas je pense qu’il faudrait rajouter une dernière scène dans laquelle l’un d’eux ferait prendre conscience aux autres de la réalité de la situation et les mesures à prendre pour que cela ne se reproduise pas... A méditer...