Bonjour Luc,
En pièce jointe , vous trouverez l’ensemble des réactions des élèves. Dans l’attente de vous retrouver le 6 juin
Bien à vous,
Les élèves de la CSI .
Merci pour vos retours les garçons. Oui vous avez bien remarqué la différence d’écriture entre les scènes "chorales" (le groupe d’adolescents)et les scènes imaginées par Grâce. La pièce est complexe, certes, mais construite. C’est la représentation sur scène qui doit éclairer les passages un peu plus complexes...
Et vous dire aussi que j’ai pris un grand plaisir à écrire cette pièce dans ce cadre-là, en lien avec les dix classes concernées par le projet.
A bientôt, à Décines !
Merci Messieurs, vos commentaires sont détaillés, argumentés, pertinents. J’ai pris beaucoup de plaisir à les lire. C’est un projet auquel j’ai beaucoup aimé participer. Ce n’était pas simple d’écrire de cette façon, hachée, en attendant plusieurs semaines à chaque fois pour écrire la suite. Mais j’ai aimé m’inspirer des idées et inventions de chacune des classes. La fin, notamment, la présence de Grâce dans le local de ménage du collège, c’est une idée soumise par vos camarades du collège Lamartine et j’ai trouvé cela excellent ! Evidemment, j’ai conscience que cela est risqué, car de nature à décevoir le lecteur, mais c’est souvent le propre des fins de décevoir... il y a quand même quelque chose à quoi on peut se raccrocher, c’est l’histoire d’amour entre les deux personnages, qui est réelle, elle. Grâce invente sa fugue, mais l’amour qu’elle porte à Hakim, et qu’il lui porte, cet amour-là est réel.
Rendez-vous le 6 juin au Théâtre de Décines !
Merci les garçons pour vos remarques et vos questions. J’ai choisi ce titre en référence à l’expression "trouver grâce", c’est à dire "trouver la beauté, le salut...". Ici, il est question de trouver l’amour, finalement, celui qui réunit les deux personnages à la fin de la pièce. Il se passe effectivement beaucoup de choses dans la dernière scène. C’est ce que vous appelez le côté "brouillon", mais je ne pense pas que cela soit brouillon. Simplement j’ai volontairement évité les didascalies, car je ne veux pas de "notice explicative". C’est la représentation de la pièce qui doit éclairer les enjeux. Une pièce de théâtre est faite pour être jouée. sa lecture est toujours un peu complexe. Quant à savoir pourquoi Grâce n’a pas été découverte dans le local de ménage, on peut tout imaginer : qu’il y avait par exemple dans ce local une armoire, une cachette, un coin sombre... dans lequel elle a pu échapper au regard de la femme de ménage.
Je suis heureux d’apprendre que ce projet vous a donné confiance dans l’écriture, c’était le but aussi !
Merci Mesdemoiselles, pour votre retour chaleureux et plein de vivacité. Moi aussi j’ai beaucoup aimé ce projet et j’ai aimé, tout comme vous, découvrir les personnages au fur et à mesure, lier connaissance avec eux, les faire parler, vivre, aimer.
Vous vouliez une réponse "réelle", il y en a une : l’amour que se portent les deux héros. Certes, Grâce a imaginé sa fugue et les réactions de son entourage, mais l’histoire se termine bien et Grâce et Hakim se retrouvent.
Souvent les fins de pièce sont ouvertes, laissant aux spectateurs et aux lecteurs le soin d’imaginer leur propre fin. Ce n’est pas parce que l’auteur n’a pas d’idée, mais peut-être parce que les auteurs d’aujourd’hui cherchent à écrire des pièces qui permettent plusieurs "lectures", qu’on peut comprendre de différentes façons. Une oeuvre d’art a toujours plusieurs niveaux de lecture, tout comme il n’y a pas qu’une seule façon de "lire" (comprendre) le monde...
A bientôt, au Théâtre de Décines !
Merci jeunes filles pour vos impressions ! C’est tout à fait normal d’être perturbé par une pièce de théâtre. L’auteur bouscule un peu ses lecteurs ! Je ne cherche pas à mettre mes lecteurs en difficulté mais je fais appel à leur intelligence, à leur intuition. Bref, je fais travailler mes lecteurs et ça marche, puisque vous écrivez "on finit quand même par comprendre." ouf !
Moi aussi j’ai été très heureux de faire ce projet.
A très vite !
Merci Julie et Bianca pour votre enthousiasme ! Moi aussi je suis impatient de vous retrouver tous ! Je vais répondre à vos questions en commençant par la dernière, mes impressions sur ce projet.
J’ai beaucoup, beaucoup, aimé travailler avec vous tous cette année, vous faire découvrir mon travail d’auteur et écrire en m’inspirant des idées de toutes les classes. Je suis fier d’avoir écrit cette pièce et heureux d’avoir vécu cette expérience. Le projet laclasse.com va continuer l’an prochain, mais pas en théâtre. Il faut bien varier les plaisirs et les thèmes.
C’est l’équipe de laclasse.com et la compagnie Ariadne qui m’ont proposé de participer à ce projet. J’ai accepté car j’ai trouvé que c’était intéressant de faire découvrir l’écriture théâtrale à des élèves qui n’en sont pas familiers. Et puis j’étais curieux de cette "résidence virtuelle".
Les personnages ne sont pas nommés au début car c’est une scène "chorale" (un groupe d’adolescents en pleine discussion, peu importe qui ils sont finalement...) On ne sait pas toujours qui parle, mais c’est ce qui se dit qui est important, pas l’identité des personnes qui parlent.
par la suite, l’action se resserre autour de quelques personnages ; comme ils sont moins nombreux, il devient important de les nommer. Leur identité devient importante (ce que dit Hakim n’est pas la même chose que ce qui dit Pablo ou Inès..., ils ne sont plus interchangeables.
Voilà, j’espère avoir répondu clairement à vos questions.
A très bientôt, pour notre journée finale !
Ah mais nous savons ce qui s’est passé entre Hakim et Grâce : c’est le dialogue entre Hakim et le professeur qui nous le révèle. Hakim et Pablo ont échafaudé un plan : "Pablo devait lui parler. Lui dire que je ne l’aimais plus. Pour voir comment elle réagirait. Et puis il devait sortir les violons jouer la sérénade pour voir si elle tombait dans ses
bras à lui..." (extrait de la scène)
Bref, les deux garçons ont "testé" l’amour de Grâce, ce qui, on peut le comprendre, a fortement déplu à la jeune fille.
Grâce s’est réfugiée dans le local de ménage du collège, vexée, humiliée, et elle y imagine sa fugue, la réaction de ses proches... dans ce dialogue entre Hakim et le professeur, dialogue peut-être lui aussi imaginé par la jeune fille, on peut supposer que la révélation de ce "test" subi par Grâce est vraie. Rendez-vous le 6 juin, pour voir si tout cela s’éclaire un peu grâce à la lecture de la pièce par les comédiens de la compagnie Ariadne !